La conférence de presse organisée conjointement par le Sedicom, la pastorale des migrants et le Secours Catholique a été un succès. Les journalistes sont venus nombreux. Ils se sont montrés curieux et attentifs.
Leur présence et leur intérêt étaient gratifiants pour l’ensemble des bénévoles issus des collectifs présents : Sylvie Fleury, présidente de l’association AMIGO (collectif accueil migrants d’Ornans), Marie-Jo Kaczmar, responsable de l’association accueil réfugiés Val de Morteau ou encore Robert Antoni, responsable bénévole du collectif accueil migrants de Valdahon. Nous les remercions pour eux, qui donnent de leur temps, de leur énergie, de leur patience et parfois de leurs deniers pour tendre la main aux plus vulnérables.
Une belle tablée à l’auditorium du Centre diocésain autour de Mgr Jean-Luc Bouilleret. L’archevêque a tenu a rappeler l’implication précoce du diocèse pour les migrants et son souci de répondre mot pour mot à l’appel du pape François : « Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer ». Il a commencé par citer le Lévitique (19, 34) : « Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis l'Éternel, votre Dieu. » Les temps changent, la Parole reste.
Dans la salle, le père Gilles, initiateur de la pastorale des migrants, 90 ans passés, parle haut et fort, et sans micro, exige-t-il ! Il rappelle à l’assemblée la question des vagues migratoires asiatiques et essaie de comparer. On discute. On ne peut plus l’arrêter sur une question qui le passionne.
Valérie Regnier, présidente de la communauté Sant’Égidio France, a été très sollicitée, notamment pour expliquer ce dispositif œcuménique des « couloirs humanitaires » et son mode de fonctionnement : sur une période de 18 mois, 500 personnes issues des camps au Liban auront la garantie d’obtenir un statut de réfugiés avec l’assurance d’une intégration dans la société civile, car un réfugié dispose des mêmes droits que n’importe quel citoyen. Sur place, des bénévoles mènent l’enquête pour discerner les plus fragiles qui seront prioritaires (mères et petits enfants). « Nous avons commencé en Italie il y a deux ans. 700 migrants avaient bénéficié dans ce cadre d’une voie d’accès sûre en Europe. Un résultat encourageant. Le même processus est en cours en Belgique, en Allemagne et en Espagne », explique la présidente, « Nous ferons un bilan dans deux ans ».
« Mais 500 personnes, est-ce que ce n’est pas une goutte d’eau dans la mer ? » demande un journaliste : « Même si c’est une goutte d’eau, nous avons un projet concret à la mesure de la crise actuelle ! » répond Antoine Aumonier, responsable régional du Secours Catholique. Et Valérie Regnier de conclure : « la solidarité est contagieuse ».
Le pasteur Hope Nenonene (un nom, nous dit-il, qui signifie littéralement « Espoir Amen ») a été ferme : « Nous ne devons pas laisser aux pouvoirs publics la possibilité de décider qui peut être accueilli ou pas ». Non, mais !
Anne-Lise David
Réunion d’information le mercredi 18 octobre à 19h (Centre Diocésain) pour tous ceux qui souhaitent prendre part à l’accueil des réfugiés dans le cadre du couloir humanitaire.
Retours Presse :
France 3 Franche Comté :
Macommune.info :
Est Républicain :
RCF Besançon :
https://rcf.fr/actualite/accueil-de-refugies-le-diocese-de-besancon-pionnier