• Homélie 1er dimanche de l'Avent

     

    Homélie de l'abbé Benoît pour le premier dimanche du temps de l'Avent, 29 novembre 2020

     

     

     

    Les trois dernières semaines, la liturgie semble avoir répété la même chose au travers des lectures qui nous ont été proposées.

     

    Soyez prêts, veillez, ne vous endormez pas, faites attention au monde qui vous entoure, soyez vigilants.

     

    Et en ce temps de confinement qui est le nôtre, ces appels ont retenti dans nos cœurs et dans nos vies d'une façon singulière. Par la force des choses, nous sommes devenus plus attentifs à notre vie et à la vie de celles et ceux que nous côtoyons.

     

    Aujourd'hui, premier dimanche du temps de l'Avent, et début de l'année liturgique, nous pourrions attendre un autre discours, une autre ligne directrice pour notre vie spirituelle.

     

    Et bien non, dans l'Évangile, Jésus nous invite toujours, et avec insistance d'ailleurs, à veiller.

     

    "Prenez garde", dit-Il, "veillez car vous ne savez pas quand viendra le moment".

     

    Au début de l'année chrétienne, comme à la fin de celle-ci, on nous demande d'être des veilleurs.

     

    Pourquoi donc cette continuité ?

     

    La liturgie, me semble-t-il, veut nous faire comprendre une chose importante.

     

    Le Christ est présent au début et à la fin de l'histoire humaine. Le prologue de Saint-Jean nous dit qu'il était présent à la création de l'univers. Et c'est vers lui que le monde marche, car il est celui qui rassemblera l'humanité.

     

    Le Christ est présent au début et à la fin de l'histoire, et le Christ est présent au début et à la fin de notre propre histoire d'hommes ou de femmes. Il est celui qui nous fait vivre l'existence en profondeur.

     

    Il est déjà là, et nous en prenons conscience particulièrement dans les sacrements et plus spécialement dans l'eucharistie et la communion qui manquent tant actuellement à ceux qui désirent un vrai cœur à cœur avec Jésus.

     

    Il est déjà là, c'est ce que nous avons fêté à Pâques, et c'est ce que nous fêterons prochainement à Noël. Les conditions seront compliquées, mais peut-être qu'elles nous permettront de revenir davantage au sens de la nativité : Dieu, par Jésus-Christ, se rend présent à notre vie.

     

    Mais il ne faut pas en rester là. Le risque serait l'oisiveté, laisser Dieu agir à notre place, laisser les choses se dérouler et dire "c'est Dieu qui le veut ainsi".

     

    Le royaume d'amour de Dieu ne trouvera son plein accomplissement que dans l'autre monde. Le Christ n'est pas encore là, plus encore là totalement, car depuis le jour de l'Ascension il a disparu à nos regards et nous sommes en attente, toujours à la recherche de sa présence.

     

    Oui, nous devons être des veilleurs, attentifs aux signes qu'il nous donne.

     

    Nous ne rencontrerons pleinement le Christ que le jour où nous passerons de ce monde à l'au-delà.

     

    Voilà pourquoi nous devons veiller.

     

    Nous devons toujours nous préparer à le rencontrer... le jour de notre mort certes, mais également chaque fois qu'il se présente à nous, en particulier dans les personnes que nous rencontrons au quotidien.

     

    Il y a encore bien à faire pour que l'amour règne dans notre monde, et déjà dans nos vies.

     

    Être des veilleurs, c'est donc être attentif à Jésus le Christ qui vient sans cesse à notre rencontre, c'est prendre conscience de cette proximité qu'il souhaite avoir avec nous.

     

    Être des veilleurs, c'est rendre présent le Christ Jésus dans notre monde pour que son amour règne toujours un peu plus dans nos relations, et dans l'humanité entière.

     


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